Mars est le mois de la femme et bien que nous tendions à célébrer la réussite et le bonheur au féminin, notre équipe médicale ne pouvait passer à côté d’un sujet qui touche la santé des femmes : l’endométriose. Savez-vous que près de 10 % des femmes souffrent d’endométriose ?
Voici un petit aperçu du quotidien de ces femmes qui doivent conjuguer féminité et douleurs au quotidien.
L’endométriose : une maladie féminine L’endomètre est le tissu qui tapisse les parois de l’utérus. Ce tissu est renouvelé tout au long du cycle menstruel et évacué au moment des menstruations. Dans le cas des femmes souffrant d’endométriose, ce tissu se loge en dehors de la cavité utérine pouvant ainsi aller se coller à divers organes tels les ovaires, la vessie, les trompes de Fallope, les reins ou encore le côlon. On appelle la formation de ces tissus en dehors de l’utérus, des cellules endométriales.
Vivre sa féminité Les règles sont un phénomène typiquement féminin avec lequel la plupart des femmes apprennent à vivre vers l’âge de 12 ans bien qu’elles ne représentent pas la période la plus joyeuse du mois, elles sont généralement assez indolores et ont peu d’impact sur les activités quotidiennes. Par contre, les femmes atteintes d’endométriose vivent une période menstruelle très douloureuse.
La douleur ressentie surtout lors des menstruations est presque incalculable. Plusieurs femmes souffrant de cette condition ne sont pas en mesure de travailler, sortir ou effectuer leurs activités quotidiennes durant cette période. Il va sans dire que les relations sexuelles ne sont pas à l’agenda ! L’endométriose est d’ailleurs une des causes importantes d’infertilité chez la femme.
En plus des conséquences physiques de cette maladie, les femmes ressentent de l’anxiété, de la fatigue et de l’inquiétude reliée à leurs conditions.
Un parcours médical houleux Il n’existe actuellement aucun traitement miracle contre l’endométriose. Selon les symptômes présents chez la femme atteinte et sa volonté d’avoir des enfants, le traitement peut varier. On retrouve des solutions pour contrôler la douleur tel que des anti-inflammatoires ou de la cortisone.
On prescrit dans certains cas un traitement contraceptif ou non afin de contrôler la production d’hormones et ainsi réduire les saignements et la douleur. Une intervention assez fréquente est la laparoscopie. Elle consiste à retirer chirurgicalement les tissus endométriales formés sur les organes. À l’aide d’une incision près du nombril, d’une caméra et d’un mini laser, le médecin peut se rendre dans les régions affectées et brûler les tissus. Cette intervention permet à plusieurs femmes de voir leurs douleurs réduire voire disparaître tout en conservant la possibilité d’avoir des enfants. L’hystérectomie ou l’ablation de l’utérus est quant à elle définitive. Elle provoque une ménopause prématurée et bien sûr rend la femme infertile. Cette intervention est utilisée en dernier recours. Ces interventions ne peuvent toutefois pas garantir l’arrêt de l’endométriose. On voit la maladie réapparaître dans près de 21 % des cas.
Une lueur d’espoir ?En ce mois de mars, un projet de recherche vient de débuter sur un traitement expérimental visant à soulager la douleur liée à l’endométriose. Les participantes admissibles seront suivies par une équipe médicale et recevront une compensation pour leurs frais de déplacement.
Vous désirez en savoir plus sur ce projet à Sherbrooke ?
Contactez-nous !Vous désirez en savoir plus sur ce projet à Victoriaville ?
Contactez-nous !